Accord franco-américain FATCA : conséquences pour l’ouverture d’un compte bancaire en France

Le 14 novembre 2013 a été signé entre la France et les États-Unis un accord visant à :

- mettre en œuvre la loi FATCA (Foreign account tax compliance act) ;

- et améliorer le respect des obligations fiscales à l’échelle internationale.

Selon un parlementaire, cet accord induit des conséquences régressives pour les droits de certains citoyens français.

En effet, les citoyens possédant la double nationalité franco-américaine se trouvent aujourd’hui dans l’incapacité d’ouvrir un compte bancaire et de souscrire un prêt immobilier auprès d’un établissement bancaire privé français. Ces citoyens doivent produire un numéro de sécurité sociale américain, numéro qui n’est fourni par les autorités américaines qu’après avoir apporté une preuve de non-résidence sur le sol américain durant toute leur existence, au bout d’un délai généralement observé de six mois d’attente.

Il est donc demandé au ministre des Finances les mesures qui pourraient être mises en œuvre pour limiter ces contraintes pour les citoyens français concernés par cette situation.

L’enjeu de l’accord dit FATCA, rappelle le ministre, est le développement de l’échange automatique d’informations pour lutter contre la fraude fiscale internationale.

Cet accord fixe dès lors un cadre pour la mise en œuvre de l’échange automatique entre la France et les États-Unis et précise à cette fin l’ensemble des définitions et procédures en vue de mettre en œuvre le dispositif de manière homogène.

Il décrit les informations qui doivent être obtenues et échangées d’une part par la France, d’autre part par les États-Unis, ainsi que le calendrier et les modalités pratiques.

S’agissant d’un compte bancaire en France, un établissement de crédit est libre d’accepter ou de refuser l’ouverture d’un compte de dépôt. Les conditions légales à remplir pour l’ouverture d’un compte de dépôt auprès d’une banque sont identiques pour un résident et pour un non-résident. Elles sont fixées dans les dispositions législatives et réglementaires du Code monétaire et financier, notamment celles relatives à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement des activités terroristes.

En cas de difficultés pour ouvrir un compte de dépôt en France et conformément à l’article L. 312-1 du Code monétaire et financier, toute personne physique de nationalité française résidant hors de France, dépourvue d’un compte de dépôt, a le droit de bénéficier de la procédure du droit au compte, si elle s’est vu opposer un refus d’ouverture.

En vue de renforcer le droit au compte, la loi de séparation et de régulation des activités bancaires (L. n° 2013-672, 26 juill. 2013 : JO, 27 juill. 2013) a fixé un délai de trois jours ouvrés, après réception des pièces requises, pour l’ouverture d’un compte par l’établissement de crédit désigné par la Banque de France.

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