En 2017, 606 000 personnes sont décédées en France, soit 12 000 de plus qu’en 2016.
Le nombre de décès avait stagné en 2016, après avoir augmenté de 34 000 en 2015.
Il a tendance à augmenter depuis le début des années 2010, du fait de l’arrivée des générations nombreuses du baby-boom (nées entre 1946 et 1974) à des âges de forte mortalité.
En dix ans, le nombre de décès en France, hors Mayotte, a augmenté de 14 % : il était de 531 000 en 2007.
En outre, l’épidémie de grippe hivernale amorcée fin 2016 a entraîné un pic de décès exceptionnel en janvier 2017 : 67 000 décès en France métropolitaine ce mois-là.
Ce niveau mensuel avait été dépassé pour la dernière fois en décembre 1969, quand la grippe hivernale dite « de Hong Kong » avait atteint la France.
1/4 des personnes décédées a plus de 90 ans
Parmi les personnes décédées en 2017, un quart avait plus de 90 ans et la moitié avait plus de 83 ans.
Les hommes décèdent plus jeunes que les femmes : la moitié des hommes décédés en 2017 avait plus de 79 ans et la moitié des femmes décédées cette année-là avait plus de 87 ans.
Les femmes nées en 1926, qui avaient ou auraient pu atteindre leur 91e anniversaire en 2017, étaient les plus nombreuses parmi les femmes décédées en 2017.
Pour les hommes, le pic du nombre de décès se situe à 87 ans, c’est-à-dire pour ceux nés en 1930.
En 2017, 60 % des décès féminins ont eu lieu après 84 ans, contre seulement 35 % pour les hommes. Moins de 8 % des femmes décédées avaient moins de 60 ans, contre 14 % pour les hommes.
À chaque âge jusqu’à 84 ans, le nombre de décès masculins dépasse le nombre de décès féminins.
La surmortalité masculine est marquée en particulier chez les jeunes, les hommes étant davantage exposés aux morts violentes (accidents de la route, suicides, conduites à risque...). Entre 20 et 29 ans, les décès masculins sont 2,9 fois plus nombreux que les décès féminins. Entre 30 et 39 ans, ce rapport passe à 2,2.
Il diminue ensuite, même s’il reste élevé : entre 60 et 69 ans, il est encore de 2.
À 85 ans, le rapport s’inverse. Entre 90 et 99 ans, les décès féminins sont 2,1 fois plus nombreux que les décès masculins.
La pyramide des âges au décès présente des creux à des âges élevés, du fait de déficits de naissances certaines années.
Ainsi, il y a relativement peu de personnes décédées en 2017 entre 72 et 78 ans par rapport aux âges précédents ou suivants, du fait du déficit des naissances pendant la seconde guerre mondiale : ces personnes sont en effet nées entre 1939 et 1945.
Insee, statistiques de l’état civil
L’âge moyen au décès augmente
Les personnes décédées en 1997 avaient en moyenne 75 ans.
Vingt ans plus tard, en 2017, l’âge moyen au décès est de 79 ans. Un quart des personnes décédées en 1997 avait plus de 87 ans, contre 90 ans en 2017 et la moitié avait plus de 78 ans, contre 83 ans en 2017.
En 1997, pour les hommes, le pic des décès se situait à 77 ans, pour la génération 1920 ; en effet, celle-ci, née juste après la première guerre mondiale, était nombreuse.
Pour les femmes, qui vivent plus longtemps, c’était pour la génération 1909, qui atteignait alors 88 ans, que le nombre de décès avait été le plus élevé.
Cette augmentation de l’âge moyen au décès s’inscrit dans une tendance longue.
Cinquante ans auparavant, en 1967, l’âge moyen au décès était de 68 ans en France métropolitaine, soit 11 ans de moins qu’en 2017. Il est passé de 72 à 83 ans pour les femmes et de 64 à 76 ans pour les hommes.
Un quart des décès de l’année 1967 avait eu lieu après 81 ans et la moitié après 72 ans. En particulier, la moitié des hommes décédés avait moins de 69 ans, contre 78 ans pour les femmes.
Baisse des décès de nouveau-nés
Depuis cinquante ans, le nombre de décès de nouveau-nés a très fortement baissé, notamment grâce aux progrès de la médecine (vaccinations, antibiotiques, campagnes de sensibilisation à la mort subite du nourrisson...).
En 1967, en France métropolitaine, 2,7 % des personnes décédées étaient nées en 1967, soit 14 900 bébés.
En 2017, en France métropolitaine, 0,4 % des personnes décédées sont nées en 2017, soit 2 400 nouveau-nés, six fois moins que cinquante ans auparavant.
(INSEE Résultats, état civil, 15 oct. 2018)
Rédaction Lextenso