Paris intramuros focalise souvent l'attention avec ses prix de près de 9 500 € le m², ses ventes exceptionnelles et son rôle moteur sur les autres marchés immobiliers.
Pourtant, comme en Province, il existe en Île-de-France, des segments de marché où l’influence de la ville et de la centralité s’estompent.
Pour affiner le découpage du territoire de l’INSEE, où l’aire urbaine de Paris couvre tous les départements franciliens sans distinction, la Base d’Informations Economiques Notariales (BIEN), alimentée par les notaires de Paris et d'Île-de-France, a utilisé la segmentation des indices Notaires-INSEE et a ainsi isolé 3 grands marchés présentant des caractéristiques communes (population, distance à Paris, revenu médian des ménages...) : le pôle urbain, très central et comportant quelques grandes agglomérations isolées, une zone périurbaine intermédiaire et une zone rurale.
Un vaste territoire faiblement peuplé, où la maison domine
Cette zone rurale couvre 60 % de la superficie de la région mais n’accueille que 6 % des 12 millions de Franciliens.
Cette faible densité favorise l’habitat individuel : on y vend 5 maisons pour 1 appartement, contre 2 appartements pour 1 maison en moyenne en Île-de-France.
Les acquéreurs cadres y sont moins présents alors que les acquéreurs ouvriers et employés y sont sur-représentés.
Base BIEN - Notaires Paris - Ile-de-France
Maisons en zone rurale
La crise financière de 2008 s’est traduite par une baisse brutale des prix des maisons pendant quelques trimestres puis par un rebond à partir de mi-2009, toutefois nettement moins fort pour les maisons en zone rurale. Même si les différents secteurs ont ensuite connu des évolutions assez parallèles, cet écart n’a ensuite jamais été comblé.
Après 10 ans d’alternance de hausses et de baisses, le prix des maisons en juillet 2018 a retrouvé le même niveau qu’en juillet 2008 pour l’ensemble de l’Île-de-France.
Mais les disparités demeurent avec des hausses de prix en 10 ans de 5,6 % pour les maisons situées en milieu urbain, de 1,3 % en zone périurbaine et une baisse de 7,3 % en zone rurale.
(Base BIEN - Notaires Paris-Île-de-France, « Le marché immobilier résidentiel ancien en Île-de-France », 29 nov. 2018)
Rédaction Lextenso