C'est à la chambre des notaires de Paris que le Conseil supérieur du notariat et les Notaires du Grand Paris présentaient, ce 13 décembre, le bilan immobilier national 2018.
Ces analyses ont été réalisées avec l'INSEE sur la base des informations communiquées par les notaires de France relatives aux ventes du 1er janvier au 30 septembre 2018 et à la projection qui peut être faite grâce aux avant-contrats signés entre le 1er juillet et le 30 septembre 2018.
Ces travaux ont été présentés par Me Stéphane Adler, vice-président de la chambre des notaires de Paris, Me Rozenn Le Beller, membre du bureau du CSN et responsable du pôle immobilier, Me Thierry Thomas, président de l'Institut notarial de droit immobilier (INDI), Me Frédéric Violeau et Me Laurent Rose, respectivement notaire à Caen et à Nice et membres de l'INDI, Me Thierry Delesalle, notaire à Paris, et Mme Catherine Rougerie, chef de la division Logement à l'INSEE.
Le marché de l'ancien peut se résumer ainsi :
956 000 représente le volume estimé de ventes de logements anciens sur les 12 derniers mois sur l'ensemble de la France (à fin septembre 2018), ce qui constitue un niveau élevé et marque une hausse de 0,8 % sur 1 an (948 000 à fin septembre 2017) ;
les prix ont augmenté de 3,4 % pour les appartements et de 2,6 % pour les maisons ;
la part des acquéreurs étrangers de ces logements en province est de 4,7 %.
Il peut être souligné que le volume de ventes estimé de logements anciens est en baisse de 1,9 % sur 1 an en Île-de-France (175 400 ventes) et en hausse de 1,5 % en province (780 600 ventes).
En revanche, ce volume est nettement plus élevé sur l'ensemble de la France que celui constaté entre 1999 et 2007, cet écart étant plus important en province (+ 21,9 %) qu’en Île-de-France (+ 8 %).
Indices de prix Notaires-INSEE
Pour les appartements
Au 3e trimestre 2018, les prix des appartements anciens progressent de 3,4 % sur 1 an.
Cette reprise, amorcée depuis le 2e trimestre 2016, s’est accentuée au 3e trimestre 2017 (+ 4,5 %) avant de redescendre fin 2017 à 4,3 %, puis + 3,8 % au 1er trimestre 2018 et + 3,4 % aux 2e et 3e trimestres 2018.
Cette augmentation est plus forte en Île-de-France (+ 4,2 % sur 1 an) qu’en province (+ 2,6 % sur 1 an).
Cette différence s’explique par le fait que les prix ont commencé à se redresser dès le 1er trimestre 2016 en Île-de-France, alors qu’en province le redressement a démarré fin 2016.
Pour les maisons
Sur 1 an, les prix des maisons anciennes continuent de se redresser : + 2,6 % entre le 3e trimestre 2017 et le 3e trimestre 2018.
Contrairement aux appartements, cette progression est légèrement plus accentuée en Province (+ 2,7 %) qu’en Île-de-France (+ 2 %).
Les prix au 3e trimestre 2018 restent en deçà des niveaux du 4e trimestre 2011 aussi bien en province qu’en Île-de-France.
Biens par budget
Avec un budget de 150 000 €, un acquéreur peut opter pour un appartement de 2 pièces à Lyon ou de 3 pièces à Toulouse. Il peut également prétendre à une maison de 4 pièces à Béziers.
Avec un budget de 250 000 €, il pourra jouir d’un appartement de 4 pièces à Rennes.
Enfin, pour 500 000 €, un acquéreur peut disposer d’un appartement de 3 pièces à Cannes ou de 5 pièces à Annecy.
Prix des appartements anciens
S'agissant du prix au m² médian et l'évolution sur 1 an des appartements anciens sur les 9 premiers mois de l’année 2018, la tendance est orientée à la hausse pour dans les principales communes de province :
Grenoble et Saint-Étienne sont les seules villes à enregistrer une légère baisse des prix sur 1 an, ces marchés étant en baisse depuis 2011 ;
stabilisation des prix à Toulon et à Montpellier ;
forte hausse des prix sur 1 an à Bordeaux (+ 18,6 %).
Les prix au m² médians sont compris entre 860 € à Saint-Étienne et jusqu’à 4 250 € à Bordeaux.
Lyon devient plus cher que Nice et rejoint ainsi Bordeaux en tête de classement.
Bases immobilières des Notaires de France - Insee
Prix des maisons anciennes
Le marché des maisons anciennes est orienté à la hausse.
Si l'on observe les prix de vente médians et l'évolution sur 1 an des maisons anciennes dans les agglomérations (unités urbaines) des principales communes de province :
seules les agglomérations de Nice et Orléans enregistrent une baisse des prix sur 1 an ;
Bordeaux et Rennes se distinguent avec des hausses respectives de 7 % et 6 % ;
le prix de vente médian à 455 100 € dans l’agglomération de Nice correspond à celui observé 3 ans plus tôt ;
Orléans, Saint-Étienne, Lille et Rouen sont les 4 agglomérations au prix de vente médian inférieur à 200 000 €.
Bases immobilières des Notaires de France - Insee
Zoom sur les grandes villes de France
Cette année, une présentation innovante a été proposée sous la forme d'un tableau croisé relatif aux villes de Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nice, Paris, Rouen et Saint-Étienne et présentant :
le prix au m² médian des appartements anciens ;
la part des appartements anciens parmi les logements anciens vendus ;
la part des propriétaires parmi les résidences principales (2015) ;
la part des acquéreurs de moins de 30 ans sur le marché de l'ancien ;
la part des « non locaux », c'est-à-dire de ceux qui vivaient dans une autre commune 1 an plus tôt (2015) ;
l'évolution de la population entre 2010 et 2015 ;
la densité moyenne de la population en habitant/km² (2015) ;
et le revenu disponible médian par unité de consommation (2015).
Bases immobilières des Notaires de France - Insee
(CSN, Notaires du Grand Paris, conf. de presse immobilière nationale, 13 déc. 2018)
Rédaction Lextenso