Le gouvernement et l'ADIL de Paris ont présenté les dernières données relatives au marché du logement neuf.
Les constructions de logements
Sur les 3 derniers mois. De septembre à novembre 2019, les autorisations de logements à la construction se redressent (+ 3,8 %, après - 2,6 %). Les logements collectifs ou en résidence rebondissent (+ 2,8 %, après - 5,7 %), tandis que les logements individuels progressent plus rapidement (+ 5 %, après + 2 %).
Les mises en chantier diminuent (- 1,6 %, après + 1,8 %). Le repli concerne aussi bien les logements collectifs ou en résidence (- 2,2 %, après + 1,5 %) que les logements individuels (- 0,6 %, après + 2,3 %).
Sur les 12 derniers mois. De décembre 2018 à novembre 2019, les autorisations à la construction s'élèvent à 441 900 logements, soit une baisse de 23 700 unités (- 5,1 %).
Les autorisations dans le collectif ou en résidence baissent de 24 800 logements (- 8,8 %). Les logements en résidence sont stables (+ 0,4 %) tandis que les logements collectifs ordinaires décroissent (- 10 %).
Les mises en chantier diminuent également (409 800 logements, soit - 3,3 %). Avec 1 900 unités de moins, les mises en chantier de logements individuels décroissent (- 1,2 %). Les mises en chantier des logements collectifs ou en résidence diminuent de 12 000 unités (- 4,7 %) : - 5,2 % pour les logements collectifs ordinaires et - 0,8 % pour les logements en résidence.
Durant cette période, les autorisations de logements individuels augmentent de 1 000 unités (+ 0,6 %). La hausse concerne uniquement l'individuel pur (+ 1,7 %) tandis que l'individuel groupé diminue (- 2,4 %).
Annulation de logements et délai d'ouverture de chantier. Par modélisation, un taux d’annulation des logements individuels autorisés les trois derniers mois est prévu (de septembre à novembre 2019) de 11,5 % ; ce taux serait légèrement inférieur à la moyenne de longue période (12,1 %, de novembre 2010 à novembre 2019).
Pour les logements collectifs ou en résidence, 14,8 % des autorisations des 3 derniers mois ne seraient jamais mis en chantier. Ce taux se situerait à 0,6 point en dessous de sa moyenne de longue période (15,4 %).
Un délai moyen de 5,4 mois est prévu avant la mise en chantier des logements individuels autorisés, ce qui serait très légèrement inférieur au délai moyen de longue période (5,5 mois de novembre 2010 à novembre 2019). Dans le collectif ou en résidence, le délai moyen d'ouverture de chantier des logements autorisés les trois derniers mois, de 10,5 mois, serait en dessous de la moyenne de longue période (11,7 mois).
Les constructions de locaux non résidentiels
Surface de locaux autorisés. De septembre à novembre 2019, les autorisations à la construction de locaux non résidentiels s’élèvent à 10,6 millions de m² et les mises en chantier à 8,2 millions de m², respectivement en baisse (- 1,3 %) et en hausse (+ 16,1 %) par rapport à la même période de l'année 2018.
En un an, de décembre 2018 à novembre 2019, 42 millions de m² de locaux non résidentiels ont été autorisés à la construction (+ 6,7 % par rapport aux 12 mois précédents). Durant cette même période, les mises en chantier augmentent (+ 7,8 %).
Surface de locaux commerciaux. De septembre à novembre 2019, 8,2 millions de m² de locaux non résidentiels ont été mis en chantier, soit + 16,1 % par rapport à 2018. Seuls deux secteurs diminuent : l'industrie (- 10 %) et les exploitations agricoles ou forestières (- 1,4 %).
De décembre 2018 à novembre 2019, avec 28,6 millions de m², les surfaces de locaux non résidentiels mises en chantier augmentent (+ 7,8 %). Les entrepôts ont la plus forte progression (+ 45,2 %).
Le marché en Île-de-France
Un niveau des ventes stable sur un an. Au 3e trimestre 2019, plus de 8 200 ventes (dont 96 % d'appartements) ont été enregistrées en Île-de-France, soit une forte baisse (- 25 %) par rapport au dernier trimestre mais une régression légère de 1 % par rapport au 3e trimestre 2018.
Sur un an, les évolutions sont contrastées selon les territoires. En zone centrale, les transactions ont tendance à augmenter (+ 46 % à Paris). En revanche, l'ensemble des départements de grande couronne essuie une baisse (entre 5 % dans les Yvelines et en Essonne et 9 % dans le Val-d'Oise).
En volume, les départements les plus actifs demeurent les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-Denis, avec respectivement + 1 600 logements neufs vendus.
Un net recul des mises en vente. Le nombre de commercialisations en Île-de-France chute entre septembre et décembre 2019 et se retrouve en-dessous du seuil des 6 000 unités. En baisse tant sur un trimestre (- 46 %) que sur un an (- 39 %), les lancements de programme s'essoufflent. Hormis Paris (+ 80 %) et la Seine-et-Marne (+ 33 %), les nouveaux logements sont en net recul dans le reste des départements franciliens. Ceux-ci régressent de plus de 80 % en Essonne et de près de 60 % dans les Hauts-de-Seine. La Seine-Saint-Denis engrange le plus grand volume de la zone centrale avec 1 390 unités.
Moins de logements neufs disponibles. L'offre commerciale diminue de 21 % sur un an, avec 25 218 unités à la fin septembre 2019. Seul Paris connaît un renchérissement de l'offre (+ 27 %).
Les autres départements de petite et grande couronnes voient leur encours se déprécier : entre - 16 % (Hauts-de-Seine) et - 34 % (Yvelines). En volume, la Seine-Saint-Denis (4 860 unités), les Hauts-de-Seine (4 800) et la Seine-et-Marne (3 949) totalisent + de 50 % de l'encours francilien.
Des prix globalement en hausse. Sur un an, 3 départements connaissent une stabilité du prix moyen d'un logement en collectif : Paris, la Seine-Saint-Denis et la Seine-et-Marne. Les Yvelines enregistrent la plus forte hausse (+ 10,1 %), suivis par les Hauts-de-Seine (+ 5,1 %).
En valeur, Paris (12 191 €/m² pour un appartement neuf disponible) demeure sans conteste le département le plus cher. Les Hauts-de-Seine (7 065 €/m²) et le Val-de-Marne (5 405 €/m²) complètent le classement des territoires les plus onéreux.
Les délais de commercialisation. Au 3e trimestre 2019, le délai moyen de commercialisation en Île-de-France s’établit à 9,2 mois, soit 1 mois de moins qu’au trimestre précédent. À l’échelle départementale, ce délai varie de 7,5 mois dans le Val-de-Marne à 14,2 mois à Paris. Dans le détail, excepté Paris, le temps d’écoulement théorique est globalement plus court en petite couronne qu’en deuxième périphérie. Seul le Val- d’Oise est caractérisé par un délai moyen inférieur à 10 mois.
(Statinfo Logement nos 247 et 248, déc. 2019 - ADIL Paris, communiqué de presse 19 déc. 2019)
Rédaction Lextenso