La stratégie numérique nationale de l’INFN : pour une formation augmentée

Ref : Defrénois 28 mai 2020, n° DEF160g5, p. 17

De l’état d’urgence sanitaire à l’état d’urgence pédagogique. En décrétant l’état d’urgence sanitaire et en ordonnant le confinement, le législateur a pris de court l’ensemble des acteurs de la formation initiale et continue, tant publics que privés. Le basculement d’un enseignement en présentiel à un enseignement à distance en quelques jours a dû être opéré par l’ensemble des institutions. Les universités et les autres établissements ont, à des degrés variables, mis en place un plan de continuation d’activité, principalement articulé autour des outils numériques. Si certains étaient réfractaires, voyant dans la formation à distance, le « maudit e-learning », un déclin de la qualité de la formation et le fruit d’une volonté politique de réduire les budgets, d’autres étaient plus optimistes, concevant la formation à distance comme un complément à la formation en présentiel. L’état d’urgence sanitaire a réconcilié l’ensemble des parties prenantes et aujourd’hui nécessité fait loi. Pour garantir la continuité des enseignements et des examens et pour limiter les effets préjudiciables du confinement pour les étudiants, il fallait s’appuyer sur l’ensemble des outils numériques et adapter la pédagogie et les modalités d’évaluation des étudiants.

Le plan de continuation d’activité de l’INFN. C’est dans ce contexte de crise et dans l’urgence que l’Institut national des formations notariales (INFN) a mis en place un plan de continuation d’activités. La mise en œuvre de ce plan était d’autant plus ambitieuse que l’INFN comprend 17 sites répartis sur l’ensemble du territoire, avec des filières en métropole et dans les DOM. Il comprend près de 3 800 étudiants, de filières différentes (BTS, licence professionnelle, diplôme des métiers du notariat, ECCT, voie professionnelle, voie universitaire), parfois dirigés par convention par d’autres structures (certaines licences professionnelles, diplôme supérieur du notariat, gérés par les universitaires partenaires). Ces étudiants ont en outre un statut variable (stagiaire en convention avec l’INFN, filière BTS ; stagiaire avec ou sans contrat de professionnalisation ou étudiants sans stage pour les autres filières). À cette difficulté s’ajoutaient le chômage partiel pour certains et le télétravail pour les autres. L’INFN compte enfin plus de 950 enseignants ayant eux-mêmes des statuts variables : universitaires, enseignants de l’éducation nationale, professionnels du droit…

Face à cette hétérogénéité, le chaos aurait pu l’emporter.

Bien au contraire, l’ensemble de l’équipe administrative et pédagogique de l’INFN a tenté de surmonter les différents obstacles. La direction nationale et les directeurs de sites de l’INFN ont pris toutes les mesures nécessaires pour accompagner les étudiants pendant cette période exceptionnelle. Malgré les incertitudes, la direction nationale a étroitement collaboré avec les administrations compétentes (éducation nationale, direction des affaires civiles et du sceau, direction générale de l’enseignement supérieur…) en relayant les informations, en temps réel, auprès des directeurs de sites. Ces derniers ont été, dès le début de la crise, à l’écoute de leurs étudiants. Les enseignants ont adapté leur pédagogie et leurs méthodes afin d’essayer de gommer les inconvénients d’une formation à distance pensée dans l’urgence.

Tirer les fleurs du mal. On a beaucoup disserté sur les maux de la crise sanitaire. Ces discours anxiogènes ne doivent pas faire oublier qu’il y a toujours du bon à prendre dans les situations douloureuses. Il faut savoir tirer les fleurs du mal.

Depuis plusieurs mois, dans le cadre de la réforme en cours de la formation initiale des futurs notaires et afin de faire de l’INFN la grande école du notariat, une stratégie numérique nationale a été lancée. Ce chantier du numérique n’est pas né en 2019 ; le CNEPN l’avait déjà engagé en développant des filières ou formations à distance. L’INFN a très tôt eu recours à des plateformes et autres outils permettant un enseignement digitalisé. Certaines filières ou formations de l’INFN, proposées à distance, fonctionnent déjà avec des plateformes d’e-learning : BTS à distance en partenariat avec le CNED, licence professionnelle Métiers du notariat en partenariat avec l’université Lyon 3 et le CNED, ou encore et plus récemment la « prépa + » ECCT qui bénéficie d’une plateforme LMS conçue sur mesure pour l’INFN par la startup THEIA.

À l’avenir, outre le volet comptable et administratif qui devrait permettre de gérer de manière dématérialisée comptabilité et inscriptions administratives, nous nous sommes chargés du volet pédagogique.

L’état d’urgence sanitaire a pour effet bénéfique d’avoir accéléré le mouvement enclenché depuis plusieurs mois. Cette stratégie numérique nationale a été mise à l’épreuve de la crise soudaine de la Covid-19. Pour comprendre de quelle manière cette stratégie s’est construite et quels sont les objectifs poursuivis, il convient de revenir sur ce qui a été fait pendant la période de confinement et sur ce qui sera fait dans les années à venir.

Pendant le confinement. Au lendemain du décret n° 2020-260 du 16 mars 2020 ordonnant le confinement de tous les citoyens, l’INFN a immédiatement mis en place avec ses équipes de directeurs un plan de continuation d’activité pour l’ensemble des filières.

Chaque directeur de site, en concertation avec son équipe enseignante, a transformé l’ensemble des cours en présentiel en cours à distance. Évidemment, selon les filières, le contenu et la méthode varient. On ne s’adresse pas à des étudiants en première année de BTS de la même manière qu’à des étudiants notaires-stagiaires en DSN et en voie professionnelle.

Quant au support, il variait également selon les enseignants et la matière enseignée. La bonne recette pour une formation à distance de qualité est sans doute de varier les supports pour capter l’attention des étudiants et travailler autant les compétences que les connaissances. Les supports sont divers et variés : supports écrits (tableaux synthétiques, cours réduit à l’essentiel, PowerPoint détaillés et/ou chapitres d’ouvrages ou d’articles à lire), exercices pratiques, travaux de recherches, visioconférences (cours pur et simple, réponse aux interrogations des étudiants, correction des exercices, présentation par les étudiants du travail effectué…). Pour de tels enseignements, les petits effectifs sont plus adaptés. Les plateformes qui existent sur le marché, GoToMeeting, Teams, Zoom, Discord, Renater… permettent, selon des modalités variables, d’opérer des partages d’écran, de tchatter, de prendre la parole, prise de parole maîtrisée par l’organisateur de la session, ou de voter. Finalement, ce que la formation à distance met en lumière, c’est l’intérêt d’une pédagogie inversée avec une mise à disposition d’un fonds documentaire à partir duquel va s’engager une discussion avec l’enseignant ou permettant à l’enseignant de privilégier son intervention sous la forme de leçons approfondies sur certains thèmes.

D’autres supports sont envisageables, plus anonymes, mais très appréciés des étudiants. Il s’agit des interventions sur des réseaux tels que Facebook direct ou les chaînes YouTube. L’avantage de ces moyens de communication est d’élargir le nombre des personnes-cibles et de leur permettre un visionnage différé de la formation enregistrée.

Le tout à distance, une fausse bonne idée… Le tout à distance est une idée fausse et dangereuse, pour plusieurs raisons. Les premières sont d’ordre pédagogique. Lorsqu’il s’agit d’un cours en amphithéâtre, le nombre d’étudiants pouvant aller jusqu’à plus de 1 000 à l’université ou près de 150 à l’INFN dans certaines filières, le cours en visioconférence ne permet pas de capter toute l’attention du public. On a tous connu des enseignants captivants et d’autres plus soporifiques. La visioconférence n’y est pour rien et n’y changera rien, mais elle ajoute un filtre qui ne permet pas à l’enseignant de pleinement capter son auditoire sur une longue durée. Le cours d’amphithéâtre est une mise en scène orchestrée par l’enseignant dont le but est de séduire pour mieux instruire. On connaît à l’université la déperdition d’étudiants ou le manque d’attention en licence, que la visioconférence ne fera qu’intensifier. Les cours en général et le cours d’amphithéâtre en particulier demeurent des enseignements qui doivent nécessairement, et en dehors des périodes de crise, se faire en présentiel. La voix, le regard, la position du corps, les mouvements de l’enseignant, les anecdotes et les excursus sont les ingrédients indispensables pour capter son auditoire et faire passer un message. Dans ces conditions, lorsque les autorités laissent entendre que les formations à distance, pour les cours en amphithéâtre et les travaux dirigés, pourraient devenir la règle, outre la raison budgétaire inavouée et inacceptable, cette affirmation marque une certaine ignorance de la pédagogie du présentiel. En revanche, enrichir les cours d’un outil numérique permettant à l’enseignant de répondre à des questions choisies, invitant les étudiants à répondre en temps réel à un QCM de l’enseignant et organisant la diffusion en direct et en différé du cours en dehors des murs de l’université, voilà des idées pertinentes où l’outil numérique est mis au service de l’enseignant et non l’inverse. Les nouvelles technologies doivent servir et non asservir l’enseignant.

La formation à distance creuse les inégalités. La formation à distance creuse en outre les inégalités sociales. D’une part, tout étudiant n’a pas à son domicile un espace dédié. Tous n’ont pas la chance d’avoir un appartement, voire une chambre, où pouvoir s’isoler. La fracture numérique s’ajoute à cette première difficulté et certains non seulement n’ont pas le matériel informatique de qualité à leur disposition, mais la qualité de leur accès internet, quand il existe, varie selon le lieu et selon l’opérateur. Enfin et surtout, les cours en présentiel sont une condition irréductible et irremplaçable de socialisation. Outre la rencontre avec les enseignants, facilitant l’échange et la discussion, le présentiel permet surtout de rencontrer d’autres étudiants, d’autres milieux sociaux, et contribue ainsi au brassage territorial (zone rurale/zone urbaine) et au brassage social. Une formation entièrement ou principalement à distance est un facteur de désintégration sociale et d’isolement intellectuel.

La stratégie nationale numérique de l’INFN. Dans ce contexte, conscient des enjeux et des effets dangereux de la formation à distance, l’INFN, malgré la diversité des filières, des étudiants et des matières, a mis en place une stratégie nationale de formation à distance qui a permis d’atténuer les effets préjudiciables de la crise sanitaire. Pour ce faire, des licences GoToMeeting (plateforme de visioconférence par abonnement) ont été souscrites au profit de l’ensemble des sites de formation. Ces plateformes ont servi à l’organisation de nombreuses réunions entre le siège et les directeurs de sites. Surtout, elles ont permis aux enseignants de maintenir le lien avec les étudiants par la mise en place de tchat ou de cours en visioconférence en complément des supports écrits. Les enseignants en DSN, de leur côté, ont généralement utilisé les plateformes mises à leur disposition par l’université. Afin de pouvoir évaluer les étudiants, les directeurs de sites avaient également la possibilité de faire profiter leurs enseignants et étudiants des services d’une plateforme d’évaluation (ces plateformes sont nombreuses : Moodle, Evalbox, 360Learning, TestWe…), qui permet d’évaluer les étudiants en toute sécurité. À cet ensemble, il faut ajouter la mise à la disposition des étudiants d’un accès à l’UNJF (Université numérique juridique francophone), en complément de leurs cours. Les étudiants ont pu par ailleurs profiter de l’intégralité des vidéos des « journées de l’INFN », accessibles en replay sur le site internet national. En outre, des vidéos ont été réalisées par l’INFN, les « rendez-vous de l’INFN », sur une chaîne YouTube, consacrées à différents thèmes d’actualité portant notamment sur le droit immobilier. Des supports écrits ont également été mis à la disposition des étudiants sous la forme de PowerPoint, portant spécialement sur les conséquences de la crise Covid-19 sur la pratique notariale. L’INFN a enfin réalisé une veille juridique de l’actualité législative et jurisprudentielle au profit des étudiants.

L’INFN ne se réduit pas à la formation initiale mais assure également la formation continue des notaires. Cette formation continue a notamment été assurée à l’occasion des « rendez-vous de l’INFN » ayant par exemple permis de présenter l’ensemble des ordonnances publiées dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, afin d’accompagner le retour dans les études des collaborateurs, stagiaires et notaires. Dans les prochaines semaines, l’utilisation d’une plateforme de formation à distance devrait permettre de garantir une continuité du service de formation continue (journées actualités notamment) de l’INFN. Une journée est ainsi en cours de préparation sur « Les effets de la Covid-19 sur la pratique notariale ».

Si ce basculement dans le tout numérique a été réalisé dans le cadre d’un plan de continuation d’activité destiné à gérer l’urgence, à plus long terme, une stratégie nationale du numérique est en cours de réflexion.

Et après… L’après a une double signification. Il s’agit, tout d’abord, de l’après-confinement et de la nécessité d’intégrer pour l’avenir le risque de confinements répétés liés à des crises sanitaires cycliques, à l’instar des crises économiques. La mise en place d’une stratégie doit permettre de permuter naturellement d’une formation en présentiel à une formation à distance, en maintenant la même qualité pédagogique et méthodologique. L’après renvoie également à la réforme en cours de la formation initiale des futurs notaires et à la construction d’une formation d’excellence. L’outil numérique doit être exploité pour une formation augmentée, une formation en accord avec son temps et adaptée aux contraintes à venir.

Le chantier numérique a été, au départ, engagé par le CNEPN et s’est accéléré depuis 2019, sous l’impulsion de la direction scientifique et pédagogique de l’INFN. Il repose sur la construction d’un environnement numérique de travail (ENT), processus financièrement soutenu par le Conseil supérieur du notariat et par la Banque des territoires. Cet ENT comprend deux volets : un volet administratif sur la dématérialisation des procédures en matière comptable et administrative et un volet pédagogique sur lequel nous nous attarderons.

Le volet pédagogique de l’ENT doit répondre à deux objectifs : l’accès à l’information et l’accès à la formation.

L’accès à l’information. L’ENT fera l’objet d’un onglet sur le site internet de l’INFN qui permettra au personnel de l’INFN, à l’étudiant et aux professionnels d’accéder à une plateforme sur laquelle ils pourront retrouver un ensemble d’informations. Cet univers est, tout d’abord, composé d’une boîte aux lettres numériques. Il s’agit d’un lieu de discussion entre la direction nationale et les directeurs de sites par un système de mailing list facilitant les échanges entre toutes les composantes de l’INFN. Surtout, une bibliothèque numérique sera mise à la disposition des étudiants et des enseignants. Elle permet aux personnes autorisées, ayant leur propre adresse INFN et leur code d’accès, de profiter de nos abonnements numériques Lextenso, LexisNexis… Cette bibliothèque numérique sera également alimentée par les veilles juridiques de l’INFN, par des contributions écrites des étudiants, des enseignants universitaires et des professionnels, par des chroniques d’actualité. L’accès à l’information ne se limite pas aux connaissances mais également aux outils de rédaction, « outils métiers » selon la formule attitrée. Nous trouverons ici les logiciels de rédaction Fiducial, Genapi et Fichorga, indispensables pour une formation pratique digne d’une école professionnalisante, grâce à l’accord de ces trois partenaires. Ces outils permettront aux enseignants d’appuyer leurs enseignements sur des modèles d’actes qui sont le quotidien des collaborateurs et des notaires. L’accès à l’information renvoie aussi aux alumni et à l’orientation scolaire et professionnelle des étudiants. Cette information sera garantie par la mise à disposition de solutions développées pour l’INFN par la startup Humanroads.

L’accès à la formation. Le volet pédagogique de l’ENT est essentiellement consacré à l’accès à la formation. Est en cours d’élaboration une plateforme collaborative de formation à distance, actuellement testée dans certaines filières et qui devrait être, dans les mois à venir, généralisée à l’ensemble du territoire. Cette plateforme s’articule d’abord autour de la personne formée, que ce soit l’étudiant dans une formation initiale ou le professionnel dans la formation continue. La plateforme doit compenser les effets pervers de la distance géographique en créant une proximité numérique. Cette plateforme facilite l’échange avec les enseignants, fait intervenir des tuteurs à la disposition des étudiants, accueille des forums de discussion, permet la mise en place et la mise en œuvre de projets scientifiques, pédagogiques, philanthropiques…

Grâce à cette plateforme numérique, une harmonisation des pratiques peut être engagée et sera accompagnée d’une simplification des procédures. L’objectif est de garantir à tous les étudiants, quel que soit le site, une égalité de traitement. Tous doivent pouvoir accéder à une formation de qualité. Cette plateforme laisse aux enseignants des différents sites toute liberté quant au contenu et à la méthode de leur enseignement. En revanche, la plateforme unique à laquelle viennent se rattacher des applications telles que GoToMeeting, TestWe, GoToWebinar ou autres offre la garantie d’une égalité d’accès. Cette plateforme doit en outre servir, par la mise en place d’algorithmes intelligents, à mieux évaluer les étudiants et leur degré de progression.

En période « normale ». De manière permanente, les étudiants et les professionnels pourront trouver sur cette plateforme des formations en accès libre : fiches pédagogiques, PowerPoint, fiches synthétiques, vidéos de conférences ou vidéos de cours, articles, veilles juridiques… De manière ponctuelle, les plateformes serviront de vecteur unique de formation initiale à distance organisée par les différents sites. Tous les enseignants utiliseront le même outil numérique pour simplifier et harmoniser, sans uniformiser, les procédures de formation à distance. De manière ponctuelle également, la plateforme doit servir à la mise en place d’un programme de formation continue à distance.

Cette plateforme collaborative de formation à distance n’est pas destinée à se substituer aux formations en présentiel locales. Elle constitue un complément qui vient se superposer à l’existant afin d’offrir aux étudiants une formation enrichie d’un contenu numérique composé d’écrits et de vidéos. Elle se superpose à la formation existante.

En période de crise. Cette plateforme doit également garantir, en cas de crise, un principe de continuité du service pédagogique. La mutation d’un cours en présentiel en cours à distance se fera naturellement sans que cela soit au détriment de la qualité. À cette fin, une charte de l’enseignement numérique sera mise en place afin de rappeler aux étudiants et aux enseignants les principes essentiels qui gouvernent le bon fonctionnement d’une formation à distance. Les enseignants qui dispensent leur cours à l’INFN prennent l’engagement, en cas de crise sanitaire, de basculer dans une formation à distance en respectant un cahier des charges assez souple destiné à préserver l’intérêt des étudiants : conservation du créneau horaire de formation en présentiel pour le consacrer à de la formation à distance, organisation d’au moins une visioconférence par semaine, adaptation des supports écrits pour qu’ils constituent un complément à la visioconférence, privilégier les exercices pratiques individuels ou collectifs. Les étudiants de leur côté doivent respecter leur obligation d’assiduité, rendre les devoirs dans les délais et consacrer le temps de formation initialement prévu à la réalisation des exercices ou à la lecture des supports écrits. Cette charte s’adresse également aux employeurs, lorsqu’une convention de formation a été conclue entre l’employeur et le stagiaire. En période de crise sanitaire, le télétravail est naturellement encouragé mais il ne doit pas se faire pendant les périodes de formation prévues par contrat. Que les cours soient en présentiel ou à distance, ce temps de formation n’est pas disponible et ne doit pas être remis en cause par les conditions de travail à distance du stagiaire.

« Tout le succès d’une opération réside dans sa préparation » (Sun Tzu). La stratégie nationale numérique de formation est une belle aventure qui se prépare bien en amont. Elle doit être le moyen d’une formation en présentiel augmentée en période « normale » et un substitut à la formation en présentiel respectant le principe d’équivalence, en période de crise. Elle exige surtout de maintenir un fragile équilibre entre l’efficience des outils numériques, au profit d’une formation enrichie, et l’importance du lien humain, au profit d’une formation pleine d’humanité. De nouveau, l’intelligence numérique côtoie l’intelligence émotionnelle pour une formation d’excellence. Telle est l’ambition de l’INFN.

Mustapha Mekki, directeur général de l’INFN, Jézabel Jannot, directrice pédagogique de l'INFN

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