Le gouvernement a lancé en avril 2018 un plan de rénovation énergétique des bâtiments qui s’inscrit dans les objectifs du plan climat fixant comme cap la neutralité carbone à l’horizon 2050.
L’objectif (lutter contre le changement climatique et réduire la facture énergétique) doit se traduire par la rénovation de 500 000 logements par an jusqu’en 2050 et la rénovation de toutes les « passoires thermiques » d’ici 2025.
La rénovation énergétique des bâtiments, qu’est-ce que c’est ?
La rénovation énergétique consiste à optimiser et améliorer la performance énergétique des bâtiments pour répondre à trois enjeux : confort, économie d’énergie et écologie.
Tous les citoyens sont concernés : à titre personnel au sein de leur logement ou à titre collectif via la fréquentation des bâtiments publics ou privés, notamment les lieux de travail.
La rénovation énergétique des bâtiments vise :
une meilleure isolation qui permet d’empêcher la déperdition de chaleur et l’entrée du froid donc d’éviter la surconsommation d’énergie pour compenser les désagréments ;
une meilleure ventilation pour évacuer l’humidité et les polluants de l’air intérieur ;
des équipements plus efficaces et moins énergivores pour réduire la consommation et donc la facture énergétique ;
des équipements à énergies renouvelables comme le chauffage au bois, le chauffage-eau solaire ou le système solaire de production d’électricité qui participent à la transition écologique.
Le plan gouvernemental
Le plan de rénovation énergétique des bâtiments souhaite mettre en place :
des mesures d’accompagnement des ménages pour permettre la rénovation des logements privés ;
des mesures favorisant la rénovation des bâtiments publics pour montrer l’exemplarité du secteur public qui investit dans la rénovation énergétique ;
la mobilisation les acteurs locaux ;
et enfin l’implication de toute la filière du bâtiment et de l’immobilier autour de la rénovation énergétique.
Une des ambitions du plan est de créer une signature commune de la rénovation afin de rassembler tous les acteurs publics et privés qui s’engagent et de donner confiance aux particuliers.
Le lancement de la campagne
Le ministère de la Transition écologique et solidaire, le ministère de la Cohésion et l’ADEME ont lancé le 10 septembre dernier la campagne baptisée « FAIRE » qui est l’acronyme de « Faciliter, Accompagner et Informer pour la Rénovation Énergétique ».
Le déploiement de la campagne s’effectuera sur trois années (jusqu’en 2020) et touchera plusieurs publics : les particuliers, les professionnels de la rénovation et les collectivités locales pour les accompagner dans la rénovation de leurs propres bâtiments.
Le réseau
Sur le terrain, le réseau FAIRE est mis en place par l’ADEME, l’ANAH, l’ANIL et les structures locales (ADIL) ainsi que les collectivités qui ont pour rôle de :
apporter des informations concrètes et pratiques sur la réalisation de travaux de rénovation énergétique ou plus généralement sur la consommation d’énergie d’un logement ;
conseiller les particuliers dans leurs démarches afin de déterminer les travaux à réaliser en priorité et d’identifier les meilleures solutions pour baisser la consommation énergétique ;
faire connaître les aides financières auxquelles ils ont droit.
Ils sont supposés délivrer des conseils gratuits, neutres, indépendants et adaptés à chaque cas de figure.
Le site internet
Le site www.faire.fr vise à répondre aux questions que se posent les particuliers et les orienter en fonction de leur situation et de leurs besoins vers les espaces où rencontrer les conseillers FAIRE les plus proches.
Il propose des conseils gradués en trois rubriques :
« FAIRE simple », qui explique les gestes simples à adopter pour améliorer le confort et baisser la consommation énergétique ;
« FAIRE mieux », qui apporte, face à une question liée à la rénovation du logement, des solutions en termes d’isolation, de ventilation ou en cas d’installation dans un nouveau logement ;
« FAIRE plus », qui détaille tous les travaux et aménagements qui peuvent être réalisés pour améliorer la performance énergétique globale de son logement.
Pour ceux déjà engagés dans le « FAIRE plus », le site doit permettre de trouver facilement un professionnel RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) ou un architecte adhérant.
Le label
Une charte d’adhésion à cette signature commune sera mise en en place. Les signataires auront la possibilité d’utiliser le logo « engagé pour FAIRE », qui permettra de les identifier en tant qu’acteurs engagés dans le dispositif.
Les immeubles en copropriété
Une plateforme d’accompagnement de la copropriété dédiée à l’éco-rénovation et dénommée « CoachCopro » est mise à disposition des copropriétaires et des syndics pour faciliter leur démarche et engager un projet global de rénovation de leur immeuble.
Ce dispositif indépendant, qui accompagne déjà plus de 5 000 copropriétés quel que soit le stade d’avancement de leur projet, a pour ambition de proposer :
un accompagnement gratuit par un conseiller FAIRE ;
un centre d’informations à la rénovation spécifique d’une copropriété ;
la connaissance du panel d’aides financières mobilisables ;
et un parcours personnalisé pour conduire un projet.
Les aides financières et fiscales
Le plan de rénovation prévoit la simplification du crédit d’impôt transition énergétique (CITE) qui doit être encore plus ciblé sur les rénovations efficaces.
L’éco-prêt à taux zéro, qui permet de financer les travaux de rénovation, doit être simplifié en 2019 et notamment être rendu accessible aux ménages aux revenus très modestes.
(www.anah.fr, act. sept. 2018)
Rédaction Lextenso