En 2017 était créée l’ADN. En votre qualité de président, quel bilan tirez-vous de cette première année d’existence ?
Un bilan très positif, au-delà de nos objectifs initiaux.
Dans un premier temps, nous espérions voir un certain nombre de masters adhérer à notre projet de « fédération des étudiants en droit notarial » et nous n’avons pas été déçus puisque la totalité des 32 masters de droit notarial de France a répondu présent dès la première année, avec plus de 90 % d’étudiants adhérant à l’Association nationale des étudiants de droit notarial (ADN).
Nous avons également eu la chance d’être soutenus par dix partenaires fondateurs, nous permettant ainsi de réaliser les projets imaginés.
La véritable naissance de l’ADN date ainsi de novembre 2017, lors de la première rencontre nationale des étudiants de masters de droit notarial.
À la suite de cet événement inaugural, un week-end d’intégration a permis aux membres du comité des masters de passer du temps ensemble et de tisser des liens « nationaux ».
Des afterworks entre plusieurs masters ont également été organisés, de même qu’un gala de fin d’année, en coopération avec l’Association inter-masters des étudiants en droit notarial d’Île-de-France (AIDNI).
Le premier « RDV du Notariat », colloque de l’ADN, a eu lieu en juin dernier à Bordeaux, réunissant plusieurs éminents intervenants autour du thème des règlements européens sur les régimes matrimoniaux et les partenariats enregistrés.
Par ailleurs, nous avons dès l’origine tenté de développer une communication innovante, sur les réseaux sociaux en particulier, et l’ADN est désormais suivie par plus de 2 000 abonnés.
Pouvez-vous revenir plus précisément sur la rencontre nationale qui s'est tenue le 10 novembre dernier ?
La deuxième édition de la rencontre nationale des masters de droit notarial s’est en effet tenue le samedi 10 novembre 2018 à l'École du notariat de Paris, grâce au soutien indéfectible de la chambre interdépartementale des notaires de Paris.
Au cours de la matinée se sont succédé plusieurs interventions d'importants acteurs du monde du notariat, au sujet notamment de l’avenir de la profession et de la formation notariale.
Nous avons ainsi eu l’honneur d’accueillir Me Marc Cagniart, notaire à Paris, président du 115e congrès des notaires à Bruxelles ; Me Bertrand Savouré, notaire à Paris, président de la chambre interdépartementale des notaires de Paris ; M. Thierry Le Bars, professeur à l'université de Caen Normandie, président de l'Association des directeurs de masters 2 et DSN ; M. Michel Grimaldi, professeur à l'université Paris II Panthéon-Assas, parrain de l'ADN.
Dans l’après-midi, répartis en une dizaine de groupes et accompagnés de conférenciers professionnels, les 350 étudiants en provenance de plus d’une vingtaine de masters ont eu la chance de découvrir plusieurs institutions prestigieuses de la capitale.
Cette belle journée a permis de confirmer l’intérêt de l’ensemble des étudiants pour ce genre d’événements riches en rencontres et en échanges.
Quels sont les projets de l’ADN pour 2019 ?
Nous allons d’abord tâcher de renouveler et d’améliorer l’ensemble des actions que nous venons d’évoquer. Le comité des masters de l’ADN est actuellement piloté par l’association du master 2 droit notarial de Toulouse et Philippe Sauvage en est le responsable général.
Le deuxième « RDV du Notariat » se tiendra ainsi en principe cette année dans la capitale de la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.
Nous souhaitons aussi développer un site internet et surtout une application smartphone visant à constituer un important réseau d’étudiants et diplômés notaires et à permettre notamment la communication fluide d’offres d’emplois.
Enfin, nous allons bien entendu tenter de faire émerger d’autres idées et d’en mettre en œuvre un maximum.
Avez-vous un message particulier pour nos lecteurs ?
Nous croyons fermement en l’avenir de notre profession, rouage essentiel d’une société fondée sur la prévention des conflits et nous sommes convaincus que le notariat sortira grandi des différentes épreuves auxquelles il a dû faire face ces dernières années.
Nous pensons que les liens tissés aujourd’hui contribueront à faire la force du notariat de demain. C’est pour cette raison que nous allons continuer à œuvrer à notre modeste échelle, au sein de l’ADN.
(Propos recueillis par Liliane Ricco)
Rédaction Lextenso