TRANSFAIR, le salon de la transmission d'entreprise, réunit chaque année près de 2 000 visiteurs, chefs d'entreprise, cédants, repreneurs potentiels autour des professionnels de la transmission.
Depuis 2015, notaires, avocats, experts-comptables et conseillers de la CCI Paris Île-de-France ont décidé d’unir leur savoir-faire et leurs compétences pour accompagner les entrepreneurs dans leur projet de cession/reprise à travers des consultations individuelles gratuites, mais également des ateliers, témoignages, coachings et conférences plénières sur les dernières évolutions liées à la reprise d'entreprise.
Pour sa 5e édition, le salon s'est tenu à Paris le 21 novembre 2019.
La transmission d'entreprise : un enjeu majeur
Chaque année, plus de 185 000 entreprises françaises sont susceptibles d'être transmises.
En 2016, en France, plus de 51 000 petites et moyennes entreprises (PME) et entreprises de taille intermédiaire (ETI) ont effectivement été cédées, avec plus de 770 000 salariés concernés.
Malgré les opportunités, le nombre de transmissions-reprises a donc chuté d’un tiers entre 2013 et 2016 (de 76 000 à 51 000), tendance qui s'est poursuivie sur 2017-2018.
Pourtant, la transmission va concerner de plus en plus d'entreprises et d'emplois. En effet, l'âge moyen des dirigeants augmente et les chefs d'entreprise témoignent d'une envie de céder et reprendre plusieurs fois dans leur vie entrepreneuriale. Rien qu'en Île-de-France, une entreprise sur trois est dirigée par un chef d'entreprise âgé de 55 ans et plus.
Dans les 10 prochaines années, ce sont 275 000 entreprises de la région qui seront concernées, majoritairement des très petites entreprises (TPE) de moins de 10 salariés.
Dès lors, comment rendre attractives les entreprises aux yeux des repreneurs potentiels ?
Pour mieux comprendre les facteurs déterminants de la cession/reprise, les partenaires co-fondateurs de TRANSFAIR (dont la chambre des notaires de Paris) ont mené une étude approfondie auprès d’un panel de chefs d'entreprise et repreneurs potentiels.
Reprendre une entreprise :un pari sur sa croissance
Le potentiel de croissance de l’entreprise est de loin le premier critère dans la reprise d’une entreprise. 55 % des personnes interrogées estiment qu’il exerce une influence primordiale, avant la rentabilité ou la valeur de l’entreprise.
« Présenter une vision à long terme, un plan de croissance, une évolution potentielle » est la méthode la plus souvent citée spontanément pour améliorer l’attractivité d’une entreprise (à égalité avec l’amélioration de la rentabilité et du chiffre d'affaires).
L’humain au centre des décisions de reprise
À la question « Qu’est-ce qui rend une entreprise attractive aux yeux des repreneurs ? », « L'équipe, les ressources humaines et le savoir-faire de l'entreprise » est le 3e critère le plus cité, les talents internes à l’entreprise étant déterminants pour 92 % des personnes interrogées.
Les valeurs véhiculées par l’entreprise, la marque ou le produit influenceraient davantage la décision de reprise que la valeur ou la rentabilité.
Le plaisir entrepreneurial
74 % des répondants estiment que le plaisir entrepreneurial influence ou influencerait leur décision de reprendre une entreprise.
Néanmoins, cette notion de plaisir est surtout importante pour ceux qui n’ont pas encore repris d’entreprise. Ils sont 68 % à considérer que cela a ou aurait une influence forte sur leur décision (contre 53 % pour ceux qui ont déjà repris une entreprise pour leur propre compte).
L'attractivité du territoire : un critère rarement pris en compte
L’attachement au territoire (attachement affectif ou personnel à la région/localité dans laquelle est implanté le siège de l’entreprise ou ses succursales) est un critère rarement pris en compte dans la reprise d’une entreprise.
Seulement 59 % des personnes interrogées estiment que cet attachement a une influence sur leur décision, 8 % estimant que cette influence est primordiale.
Pour 71 % d'entre elles, l’attractivité du territoire (accessibilité, bassin d’emplois, incitations fiscales…) a toutefois plus d'importance. Les repreneurs semblent donc mobiles et prêts à faire entrer les différents territoires en concurrence.
Me Bertrand Savouré, président de la chambre des notaires de Paris, déclare que : « L’attractivité du territoire de la région Île-de-France et du Grand Paris, qui représentent 30 % du PIB français, est essentielle pour les cédants et repreneurs d’entreprises. La vocation du salon TRANSFAIR est d’apporter une solution à cette attractivité du territoire et de répondre aux questions concrètes des acteurs de la transmission. Dans ce cadre, les notaires du Grand Paris sont les conseillers des chefs d’entreprise, pour les aider à anticiper la cession, véritable gage d’une transmission réussie. »
L’importance du conseil des professionnels
Pour 80 % des personnes interrogées, les conseils des professionnels de la transmission d’entreprise (notaires, experts-comptables, avocats, réseaux d’accompagnement) influencent ou influenceraient leur décision.
Les repreneurs pour le compte d’une entreprise sont ceux pour qui ces conseils sont le plus important. Ils sont 51 % à considérer que cela a une influence forte sur leur décision (contre 39 % pour les repreneurs pour leur propre compte).
(paris.notaires.fr, communiqué de presse 15 nov. 2019)
Rédaction Lextenso