À quelques jours du lancement de leur campagne d'appel au don, la Fondation des Notaires du Grand Paris (FNGP), le président de son comité exécutif, Me François Carré, nous en propose une présentation.
Pour quelle raison avez-vous estimé qu’il était nécessaire de créer une fondation ?
La Chambre des notaires de Paris, sous l’égide de son ancien président, Bertrand Savouré, avait, en septembre 2019, approuvé le principe d’une démarche « Responsabilité Sociétale des Entreprises » (RSE) collective dans notre compagnie et la création à ce titre d’une Fondation abritée sous la Fondation de France.
Puis le 6 février 2020, les anciens présidents Stéphane Lherbier pour la Compagnie de Versailles, Didier Picard pour celle de Seine-et-Marne, Olivier Piquet pour l’Essonne et Frank Lodier pour les Hauts-de-Seine ont donné leur accord pour intégrer cette démarche au nom de leurs chambres. Cette démarche a été confirmée par les cinq présidents actuellement en exercice.
Cette Fondation abritée a été dénommée Fondation des Notaires du Grand Paris (FNGP).
Notre action vise à montrer que les notaires du Grand Paris sont des acteurs engagés sur leur territoire et partenaires de son développement à travers un mouvement collectif de citoyenneté et de solidarité. Il a été décidé que l’objet consisterait à soutenir des projets d’intérêt général sur ce territoire du Grand Paris : personnes vulnérables, logement, environnement, éducation et culture, recherchant des solutions de long terme.
Pour ce faire, un comité exécutif, que je préside, aidé d’un délégué général, Antoine Hurel, et de deux collèges d’administrateurs, dont celui des fondateurs, travaille à préparer des actions de communication, de sensibilisation et de collecte de fonds ; l’objectif est une mobilisation collective montrant que les notaires peuvent lever le nez de leur « guidon informatique » pour secourir les plus démunis.
Quel bilan en faites-vous à ce jour ?
À ce jour, après une première action en 2020, en appui à l’action commune de la Fondation de France, de l’AP-HP et de l’Institut Pasteur dénommée « Tous unis contre le virus », nous avons sélectionné trois axes de projets régionaux :
l’urgence sociale ;
le décrochage scolaire ;
et le mal-logement.
Nous avons déjà effectué deux versements à la Fondation de France pour le secteur « Solidarité étudiants » et « Le décrochage scolaire et réussite des collégiens » et nous communiquons sur les réseaux sociaux où vous pouvez nous retrouver.
Ceci dit, nous trouvons, pour notre part, que le bilan est mitigé, inférieur à nos espoirs, même si la Fondation de France, qui travaille en continu avec nous, nous trouve impatients et souligne les pas déjà effectués.
Nous souhaitons une mobilisation plus forte de nos confrères et des collaborateurs des études notariales. Pour le moment, peu encore ont répondu par un versement spontané qui nous serait fort utile.
Je rappelle à ce sujet comment procéder à un don en ligne très simplement... j’y suis moi-même parvenu ! Il suffit d’aller sur le site de la FNGP : https://www.fondationdefrance.org/fr/fondation/fondation-des-notaires-du-grand-paris
Quels sont les projets de la FNGP ?
Nous sommes donc en train de lancer une grande opération qui, je l’espère, va permettre de donner une impulsion vigoureuse et collective à notre action.
L’opération dénommée « 1 acte, 1 euro ».
Pour y participer, il faut que chaque étude :
1. Confirme son adhésion à notre charte ;
2. Propose à ses clients de verser 1 euro pour la FNGP lors de la signature d’un acte (donation, acquisitions…) ;
3. Confirme que le notaire s’oblige à abonder le versement des clients, en versant 1 euro par acte reçu.
Les SSII ont intégré une formule simple, rédigée par les notaires du Grand Paris, à insérer dans les actes. Tout le process a été clairement décrit dans un kit pratique de mise en œuvre établi par nos soins et qui sera prochainement diffusé par les chambres à tous les notaires.
Je lance un appel à tous, jeunes et seniors, notaires et collaborateurs, pour qu’ils s’engagent dans cette action de solidarité qui montrera la vigueur et la générosité des notaires et de leurs clients sur ce territoire francilien si riche à beaucoup d’égards mais aussi si difficile pour certains.
(Propos recueillis par Liliane Ricco)