L’université du notariat de la chambre des notaires du Poitou s’est tenue le 18 avril dernier.
Me Philippe Robineaud, président de cette chambre et organisateur de l'évènement en partenariat avec l'INFN - site de Poitiers, revient pour nos lecteurs sur cette journée, son organisation et son bilan.
Pourquoi était-il important d’organiser cette année une université du notariat ?
Le notariat – ses notaires et ses collaborateurs – a besoin de connaissances de plus en plus précises. La formation est d’ailleurs obligatoire pour les notaires à concurrence de 30 heures par an.
En parallèle, l’activité dans les études s’est accrue, laissant peu de place au temps de formation.
Enfin, le Covid-19 a rebattu les cartes et, en matière de formation, le distanciel a pris le pas sur le présentiel.
Il était donc temps de rassembler, en un seul lieu, notaires et collaborateurs, représentant près de 700 personnes :
pour offrir un large choix d’ateliers afin que chacun y trouve ce qui lui convient ;
pour offrir un moment de partage, d’échange et de convivialité entre tous.
Quelles en étaient les attentes et les contraintes ?
Une étude gère les difficultés des rapports humains lors des successions, les problèmes de famille, les questions d’environnement, la fiscalité ; et tout ceci entremêlé avec les sujets de dématérialisation, de digitalisation, d'optimisation, de rejets et refus, de l'acte électronique, ou encore de l'accès direct au fichier. Bref, la vie de tous les jours d’un office !
Il fallait donc répondre à ces besoins et trouver des thèmes, en rapport avec le quotidien des études, qui fédèrent et soient en prise avec la réalité des semaines de travail.
Il était primordial, pour cette journée, d'offrir l'expertise des intervenants et la qualité de leurs interventions, tout en conservant un véritable esprit convivial, et ainsi redonner à tous, notaires et collaborateurs, l'envie « d’apprendre ».
Les contraintes étaient les suivantes :
définir les thèmes qui correspondent à une attente variée des notaires et de l'ensemble de leurs collaborateurs, puis mettre en face les intervenants ad hoc ;
trouver les locaux adaptés pour accueillir 700 personnes, permettant de les répartir dans les 23 ateliers proposés, et assurer un déjeuner convivial, d’où le choix de la faculté de Poitiers durant la période de pause pédagogique et d'une restauration retenue volontairement sur site pour conserver la possibilité d’échanges entre tous.
D'un point de vue pratique, nous avons donc :
choisi les intervenants à même de transmettre une formation adaptée au notariat, donc pratique et qui réponde à une attente ;
et mis en place une inscription par des moyens numériques simples afin de faciliter sa mise en œuvre.
Le jour J, l'ensemble des équipes, tant de la chambre que de l'INFN - site de Poitiers, s'est tenu à la disposition de chacun pour que cette journée marque positivement les esprits.
Quel bilan en tirez-vous ?
Voilà deux semaines, nous nous apprêtions à lancer notre Université du notariat et ce fut un succès grâce à une préparation parfaite de l'équipe organisatrice (Catherine Ogier, Nicolas Bolis, Isabelle Lourdel et Liliane Paventa de l'INFN - site Poitiers, nos secrétaires générales, les membres du comité mixte de la Vienne, Pierre-Jean Robert de la société Coutot-Roehrig ainsi que la société Kaptiz).
Les retours sont extrêmement positifs : 650 inscrits sur les 700 places possibles !
À l’heure du développement de la distanciation, tant de la formation que du travail, chacun a pu apprécier cette journée. D'autant plus que les notaires ont les assemblées générales pour se retrouver ; les collaborateurs n’ont que cette seule occasion pour se rencontrer.
Les intervenants sont satisfaits. Les participants le sont aussi, tant sur le plan des rapports humains que sur celui de la qualité des enseignements. C'est donc un pari réussi grâce à une préparation sans faille !
(Propos recueillis par Liliane Ricco)